jeudi 16 septembre 2010

Modène

Elle est belle cette photo de la cathédrale de Modène .
File:Modena Cathedral facade.jpg

Construite sur l'emplacement de la précédente cathédrale érigée en 1070, elle est dédiée à San Geminiano (349) évêque de Modène et saint patron de la ville dont la translation des reliques dans la crypte s'effectue en 1106. La première pierre est posée le 9 mai 1099 avec l'appui de Mathilde de Canossa, une des femmes les plus puissantes du xiie siècle dans l'Italie du Nord.
La première phase de construction est confiée conjointement à l'architecte Lanfranco (it) et au sculpteur Wiligelmo. Dans le calcul des modules du plan, Lanfranco s'inspire des rapports géométriques préconisés par Vitruve tandis que Wiligelmo s'illustre sur la façade où il développe un riche programme iconographique aux thèmes bibliques. À la fin du xiie et au début du xiiie siècle, les maestri campionesi interviennent sur les portails latéraux, la porta Regia ainsi que sur la rosace de la façade ; à l'intérieur, le grand jubé - érigé à l'occasion de la consécration de la cathédrale par le pape Lucius III en 1184 - reste le témoignage le plus complet du travail des sculpteurs de Campione.




D'importantes  interventions s'effectuent au xive siècle, entre 1437 et 1455, lorsque des plafonds voûtés d'arêtes se substituent à la couverture originale constituée de poutres en bois. Au xviiie siècle, l'abside centrale de la crypte est restructurée, puis en 1913, la réfection du pavement intérieur ainsi que le grand jubé qui avait été modifié au xviie siècle. En 1936, sont reconstruits les pinacles qui coiffaient les pilastres de la façade tombés lors du tremblement de terre en 1797. En 1955, la crypte décorée de style baroque retrouve son aspect d'origine.





Quelques termes d'architecture.

Le pinacle est la partie la plus élevée d'un édifice (synonyme de faîte). Par exemple, dans la Bible, le « pinacle du Temple » est le faîte du Temple de Jérusalem.
En architecture gothique le pinacle est un ouvrage en plomb ou en pierre, de forme pyramidale ou conique, souvent ajouré et orné de fleurons, servant de couronnement à un contrefort. Décoratif, il contribue aussi à la stabilité structurelle générale. Il ajoute ainsi son poids à celui du contrefort qui retient la poussée de l'arc-boutantet permet d'éviter le glissement des pierres à cet endroit précis.
En peinture gothique, les retables, usant des arguments décoratifs architectoniques, placent des pinacles (triangulaires), espaces peints au-dessus du panneau central.

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